Régulier
Inscrit: 21/11/2014 14:42
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Vous parlez des anciens qui gaspillaient sans compter et vivaient dans l’opulence !
Peut-être chez vous, mais pas chez tout le monde !!!!
Pendant 20 ans, nous avons vécu dans un Mas où mon père était ouvrier agricole pour un patron.
L’eau provenait d’un réservoir logé en hauteur dans une remise, qu’il fallait remplir chaque fois qu’il était vide.
Fallait guetter l’évacuation du trop-plein et arrêter le moteur de la pompe, sinon c’était l’inondation assurée dans la remise et les félicitations qui allaient avec.
Dans l’habitation, nous avions l’eau (froide) uniquement dans la cuisine par une canalisation en plomb bien évidemment !
Pour se laver il fallait faire chauffer l’eau sur la cuisinière bois, ou quelques fois charbon, quand papa/maman pouvaient se le permettre, et utiliser une bassine dans l’évier de la cuisine.
Avec l’autorisation du patron, on avait pu faire installer une douche par mon beau-frère quand j’avais 14 ans, avec un chauffe-eau au gaz butane en bouteille (11 Kg vide / 24 Kg pleine).
A cause du manque de pression, quand une personne se douchait, il ne fallait pas tirer de l’eau dans la cuisine, sinon c’était les noms d’oiseaux.
Pour les toilettes, c’était à l’extérieur.
La nuit, avec la lampe électrique il fallait traverser un grande cour, puis une remise, et là, sous des escaliers, un trou avec une planche de chaque côté.
Pour l’entretien, c’est mon père qui en était chargé, vider le trou avec une pelle et une brouette qu’il allait vider sur le tas de fumier.
Les hivers froids, notamment 1954 et 1956, les canalisations étaient gelées, mon père avait dû casser la glace du puit, pour pouvoir puiser de l’eau avec un seau, pour nous et pour les 2 chevaux de trait (c’était un peu la famille) !
Pas de chauffage dans les chambres, je devais faire chauffer de l’eau sur la cuisinière, remplir une bouillote (fabrication papa) et aller la glisser dans mon lit, sous le gros duvet en plumes avant de me coucher.
Pour l’école, avant la 6e, c’était dans le village voisin (environ 2,5 km) où dès que j’ai pu, je faisais le trajet à pied, été comme hiver, 4 fois par jour.
A la maison, pas de place pour l’excès et l’opulence, nous n’avons pas toujours eu la télé et un frigo, mais plutôt le poste TSF à lampes, et le garde-manger en bois (fabrication papa).
Au Mas, nous avions un immense jardin, nous élevions 2 cochons (un pour nous, un pour le patron), avec des dizaines de poules, de lapins, de canards.
Aucun déchet de légumes ne se perdait.
Au Mas, il y avait 80 000 pieds de vigne, donc, vin à volonté !
Ah, j’oubliais, en 39/45, papa a été prisonnier pendant 5 ans en Allemagne, les restrictions, et le manque de nourriture, il en connaissait un bout !
Alors arrêtez de toujours stigmatiser les vieux en leurs rejetant la faute d’avoir, en leur temps, pillé les ressources.
Parce que d’après vous, actuellement, ce serait parfait !
C’est mieux qu’avec nos anciens !
Alors que tout part à volo !!!!
Actuellement, à 76 ans, je vis en HLM, sans excès, nous respectons au mieux les recommandations énergétiques, et surveillons au maximum nos dépenses.
Personnellement, je n’ai rien à dire sur les jeunes d’aujourd’hui, leur train de vie ne me regarde pas.
Mais ils sont en train de gaspiller et de polluer la planètes de leurs enfants.
Contribution le : 29/12/2022 16:43
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